Les neuropathies optiques forment une entité anatomique homogène même si les étiologies sont très variées. Elles se manifestent par une souffrance de la cellule ganglionnaire, directement par une perte axonale ou indirectement par une atteinte de son enveloppe, la myéline. Le diagnostic, clinique, repose essentiellement sur l’acuité visuelle, l’examen pupillaire et le fond d’œil. Ce dernier permet de différencier une papille pâle, un œdème papillaire et une papille (encore) normale. Les outils pour évaluer les neuropathies optiques sont multiples, pour certains toujours plus perfectionnés. Les explorations sont fonctionnelles (champ visuel, sens chromatique, potentiels évoqués visuels, électrorétinogramme, vision des contrastes) et morphologiques (photographie couleur, tomographie par cohérence optique, autofluorescence, angiographie, échographie, tomodensitométrie et imagerie par résonance magnétique). Le tableau clinique et paraclinique conduit à éliminer les diagnostics différentiels et à orienter vers une cause inflammatoire, infectieuse, vasculaire, compressive, traumatique, génétique ou métabolique. Parfois les neuropathies optiques nécessitent une véritable enquête étiologique, en reprenant l’ensemble du bilan et particulièrement un interrogatoire détaillé. L’identification de la cause vise à proposer une prise en charge thérapeutique codifiée, parfois classique, ou au contraire nouvelle et innovante mais toujours avec l’espoir de conforter les attentes de guérison ou de stabilisation de nos patients.